
J’ai honte de mon corps pendant mes règles
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J'ai honte de mon corps pendant mes règles
Briser le silence
Pour de nombreuses femmes, les règles ne sont pas seulement synonymes de douleurs ou de fatigue. Elles s'accompagnent aussi, trop souvent, d'un sentiment de honte. Honte des fuites, honte des odeurs, honte de devoir cacher une bouillotte sous son tirer ou un protège-slip dans une manche. Honte d'être perçue comme "faible" ou "trop émotive". Cette honte-là, sourde et invisible, est pourtant bien réelle.
La perception du corps pendant les règles : une lutte silencieuse Les menstruations transforment le rapport que certaines femmes entretiennent avec leur propre corps. Ballonnements, acné hormonale, seins, douleurs intenses… le corps change, et parfois, il devient sensible difficile à aimer. On se sent "vente", on s'éloigne du miroir, on évite les salutations. Et souvent, on se tait. Parce que depuis toujours, on nous apprend à dissimuler, à rester discrètes, à ne pas déranger.
Les injonctions à la discrétion "Tu peux en parler, mais pas trop." "Mets ton tampon discrètement." "Gamme ta bouillotte." Ce sont des petites phrases, banales en apparence, mais qui perpétuent le tabou. Elles alimentent une forme de culpabilité : celle d'avoir un corps qui saigne, qui souffre, qui prend de la place. Et peu à peu, cette gêne s'installe. Elle façonne nos silences, nos gestes, notre manière d'habiter notre propre corps.
Témoignages anonymes : "Je me changeais aux toilettes en cachant ma serviette dans ma manche, même entre amies. J'avais peur qu'on sente l'odeur." "Pendant mes règles, je me sens grosse, moche, inutile. Mon ventre gonflé, j'ai mal, et pourtant je dois sourire au travail." "Je fais tout pour ne pas parler de mes douleurs, même quand elles m'empêchent de marcher. Je ne veux pas qu'on pense que j'exagère."
Se réconcilier avec soi :
- Écouter son corps avec bienveillance : chaque cycle est différent. Apprendre à identifier ses besoins est une première étape vers l'acceptation.
- Parler : que ce soit à une amie, un professionnel de santé ou dans un groupe de parole, mettre des mots sur ses ressentis libérés.
- Revaloriser son image corporelle : même en période de règles, on peut choisir de prendre soin de soi, avec douceur. Une tisane, une huile de massage, un vêtement confortable…
- Refuser la honte : se rappeler que les règles sont un processus naturel, puissant, et qu'il n'y a aucune raison de les cacher.
Chez Marguerite, nous croyons qu'il est temps de briser les tabous. D'oser dire qu'on a mal. Qu'on est épuisé. Qu'on a peur parfois. Et qu'on veut, avant tout, se sentir bien dans son corps, à chaque étape de son cycle.
Ensemble, faisons de la bienveillance une habitude, et non une exception.